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TRISTE SEMAINE AU CANADA


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Ce mercredi 22 octobre, un homme armé a tué un soldat devant un monument commémoratif d´Ottawa. Le tireur, Canadien récemment converti à l'islam, a finalement été abattu par le chef de la sécurité du Parlement.


C’est le deuxième attentat islamiste auquel le Canada doit faire face dans la même semaine après celui de mardi, dans lequel un militaire a été mortellement fauché par un jeune canadien, lui aussi converti à l’Islam depuis peu. L’incident de mardi est le premier sur le sol Canadien à avoir été attribué à l’islamisme. Une étape douloureuse pour ce pays et ses habitants, qui se trouvaient jusque-là épargnés par le terrorisme islamique. Le choix de perpétrer de tels attentats au Canada peut surprendre au premier abord mais nous pouvons relever de multiples raisons faisant de Montréal et Ottawa des cibles idéales.

Une cible facile et légitime

Le Canada fait partie de la coalition contre l’Etat Islamique (EI) et contribue militairement et logistiquement aux opérations menées en Irak, c’est en soi une raison suffisante et légitime pour subir les foudres des militants jihadistes. De plus, c’est un pays qui ne connaissait pas encore jusqu’à présent la psychose de l’islamisme radical, contrairement à son voisin les États-Unis et à l’ensemble de l’Europe. Cette faille a été exploitée doublement par les terroristes. D’abord, comme ils ne sont pas préparés et habitués à ce genre d’attentats, les canadiens ont des mesures de sécurité faibles dans les lieux publics même dans leurs villes importantes. Ils sont donc pour l’instant bien plus faciles à attaquer que leurs voisins américains par exemple. Ces failles de sécurité ont été bien exploitées.

Impact psychologique lourd

Au-delà de l’aspect de facilité, la raison majeure de ces attentats est l’impact psychologique infligé à la population canadienne. Leur habitude de tranquillité et de faible criminalité s’en trouve bouleversée. L’EI a réussi à les faire entrer dans une nouvelle phase qu’ils ne connaissaient pas: le sentiment constant d’insécurité, auquel le gouvernement va devoir faire face en trouvant la juste mesure entre laxisme et paranoïa. L’attaque d’Ottawa et celle de Montréal font gagner de l’attention à l’EI et vont sûrement, par la même occasion, contribuer à booster le recrutement jihadiste.

Une stratégie de communication efficace

Tel une entreprise qui souhaite améliorer son image en faisant sa publicité à moindre coût, l’Etat Islamique doit en partie ces deux attentats à sa stratégie de communication très réfléchie. En effet, il y a quelques semaines à peine, le porte-parole de l’Etat Islamique, Abu Muhammad al-Adnani, a invité les sympathisants à « tuer un infidèle américain ou Européen… Ou un Australien, ou un canadien, ou tout autre infidèle des pays entrés en coalition contre l’Etat Islamique ». Message reçu du côté des fidèles canadiens qui se sont rapidement mis à l’action.

A qui le tour ?

Ce qui arrive au Canada rapidement après la déclaration du porte-parole de l’Etat Islamique peut faire redouter des actions équivalentes dans les pays de la coalition, dont l’Australie fait partie. Comme elle n’a encore jamais été touchée par des attentats de cette nature, et que la nouvelle figure de proue du mouvement islamiste est depuis peu un australien roux converti à l’Islam, l’Australie risque-t-elle sous peu d’être atteinte par des événements de même ampleur ?

François Pain

 
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