QUI SONT LES QUATRE CANDIDATS QUI VEULENT REMPLACER BLATTER ?
Jeudi passé, le 29 janvier, était le dernier jour consacré aux inscriptions pour la campagne qui désignera le président de la FIFA, en Mai 2015. Sepp Blatter devra affronter un ancien jouer de foot, un président de fédération, un diplomate français et un prince jordanien.

Même si après le CM 2014 il exprimait son intention de ne plus participer aux élections et de quitter la scène publique, le président FIFA en fonction est revenu sur sa décision et il essayera de décrocher un 5e mandat.
Malgré les accusations de corruption concernant la désignation des organisateurs des CM 2018 (Russie) et CM 2022 (Qatar), il est considéré comme favori. Il a en effet le soutien des 4 confédérations : AFC (Asie), CAF (Afrique), CONMEBOL (Amérique du sud) et Océanie.
En Europe, par contre, on considère que c’est le temps pour un changement. L’exportation du CM dans des pays de plus en plus lointains et exotiques est fortement critiquée, surtout par les clubs inscrits dans 4 à 5 compétitions par an, qui voient leurs joueurs obligés de faire face aux longs trajets, aux décalages horaires et aux températures de 40°, tout cela après une saison de minimum 50 matches.
Les contre candidats de Blatter
Michael van Praag

C’est le président en fonction de la fédération de football hollandais. Lors du Congrès FIFA qui a précédé le CM de Brésil, il a été le seul à oser critiquer Sepp Blatter : « FIFA a totalement perdu sa crédibilité, on ne parle plus d’une évolution mais d’une involution. Quant aux élections, c’est comme un match de foot, ce n’est pas toujours la meilleure équipe qui gagne; il peut y avoir des surprises ».
Ali bin Al Hussein

Actuellement vice-président FIFA et AFC (Asie), il est un prince jordanien et préside aussi la fédération de son pays d’origine. Le prince est un des plus fervents contestataires de Blatter ayant demandé à maintes reprises la publication du rapport Garcia. Ce dernier enquête sur la manière dont la Russie et Qatar ont été choisi pour organiser les CM 2018 et 2022, la FIFA refusant toujours de le faire. « C’est le temps de finir les polémiques internes et de retourner au sport. Ce n’était pas une décision facile, mais je l’ai prise après de longues discussions avec des collègues du for international », avait-il déclaré lors du lancement de sa candidature. Malgré le fait qu’il soit vice-président de la Confédération Asiatique, il n’a pas obtenu le soutien de cette dernière, qui préfère le président en fonction.
Luis Figo

C’est la grande surprise de cette campagne. Il a annoncé sa candidature trois jours avant la deadline officielle. Il compte sur le soutien des officiels des équipes comme Barcelone, Real Madrid et Inter Milan où il a connu ses plus grands succès en tant que joueur, mais il misera aussi sur sa notoriété mondiale. Parmi ses supporters, on compte aussi Mourinho qui estime que « sa carrière en tant que joueur certifie ses qualités de leader ».
Jérôme Champagne

C’est un fidèle du régime Blatter. Il a occupé le poste de secrétaire générale FIFA de 1999 à 2010, a su concilier personnel et chef de campagne en 2002 quand le président en fonction a été réélu. Même s’il a été le premier à lancer sa candidature pour 2015, on a du mal à croire qu’il serait un redoutable opposant pour Blatter, notamment à cause de fonctions qu’il occupait auparavant.
Chaque candidat est censé avoir occupé une fonction dans une structure administrative du football pendant minimum 2 ans durant les 5 dernières années. Les 209 représentants des fédérations membres FIFA vont élire, le 29 Mai 2015, le nouveau président du for international.
Florin Ovidiu Ilioaia