NOUS AIMONS TOUS LA MUSIQUE, MAIS QU'EN EST-IL DU SON ?
Dans la dernière décennie, la perte de la qualité musicale a fait des dégâts à cause des nouvelles technologies. Les « puristes » doivent fouiller pour trouver de la musique de bonne qualité, et les consommateurs réguliers n’ont pas une bonne formation musicale.
De nos jours, le format MP3 est le plus utilisé parmi le grand public musical. Il est très pratique et facile à télécharger mais peut aussi entraîner des pertes signifiantes au niveau du son. Souvenez-vous de l’époque des SMS à 90 caractères, où nous épargnions des vocales. Maintenant, imaginez un livre écrit de cette façon. Ce serait impossible d’apprécier toute la beauté de l’histoire ou même de comprendre ce que l’auteur voulait nous dire. Avec les nouvelles compressions audio, le principe est le même ; nous renonçons à la qualité d’une bonne chanson en fonction de son poids en megabytes.
Certes, aucun consommateur habitué ne désire renoncer au MP3 et les services en streaming tels que Spotify ou Deezer. Ces plateformes ont complètement changé le monde de la musique, laissant de côté le CD et le vinyle. En faisant la compression des archives, ces plateformes éliminent environ 90% de l’information originale et ce, sans compter que les enceintes de qualité sont presque des mythes chez les consommateurs moins passionnés.
Notamment, il n’y a que les artistes et techniciens travaillant dans la captation des sensations sonores qui voient dans cette nouvelle forme de consommation une grande perte d’audience spécialises. Mis à part les bonnes oreilles, le consommateur régulier ne sent pas la différence et s’habitue à écouter de la musique de mauvaise qualité. Surtout si nous parlons de téléchargements illégaux, celle-ci devrait être apprécié par tous … malheureusement il est très rare d’écouter un album en entier sans avoir des activités parallèles.
De plus, dans ce domaine « tout est permis » de l’industrie phonographique, il existe aussi des plateformes traitant de la réduction des procès de distribution comme le « mastering », la dernière étape dans l’amélioration du son de la chanson. Grâce à cela, l’ingénieur du son donne les touches finales afin qu’elles soient reproduites sur plusieurs formats et équipements, en faisant attention aux nuances et accords musicaux des différents genres.
Cela dit, les questions que l’on se pose sont très claires : cette perte de qualité du son des dernières années est-elle si importante ? Jusqu'à quels niveaux se sont dégradés le coût et l’espace physique ?
Selon moi, la réponse nous vient du public et de son jugement lorsqu’il achète un album. En effet, si aujourd’hui nous nous sommes habitués à une mauvaise qualité, demain nous n’aurons plus de passion ou de pureté dans les morceaux. Le marché sera exclusivement tourné vers les bénéfices tout en oubliant le côté spirituel de la bonne musique.
Fabiana Pacini