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VÉGÉTARIENS, PLUS DE SANG SUR VOS MAINS ?

Bien que les végétariens pensent que, par le régime alimentaire adopté, ils peuvent sauver la vie des milliers d’animaux, une étude faite en Australie tient à les contredire.

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Un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture affirme que l'élevage a sa part de responsabilité dans les problèmes d'environnement les plus pressants. A savoir le réchauffement de la planète, la dégradation des terres, la pollution de l'atmosphère et des eaux et la perte de la biodiversité.



Le secteur de l'élevage est de loin le plus gros utilisateur de terre. Les pâturages occupent 26 pour cent de la surface émergée de la Terre, tandis que la production fourragère requiert environ un tiers de toutes les terres arables. L'expansion de l’espace pour le bétail est un facteur clé de déboisement, en particulier en Amérique latine, où quelques 70% de terres boisées de l'Amazonie servent aujourd'hui de pâturages. De plus, le secteur de l'élevage a un rôle souvent méconnu dans le réchauffement de la planète.


Cependant, un article de Mike Archer (professeur de l’évolution de la planète et des systèmes écologiques) publié dans « The Conversation », en Australie nous montre aussi le revers de la médaille.

Les chiffres publiés indiquent que produire du blé et d'autres céréales implique au minimum 25 fois plus d'animaux tués par consommation d'un kilo de protéines. Également plus de dommages environnementaux et une cruauté plus forte envers les animaux que si on produisait de la viande de ferme, ce qui contredit le trend actuel: être végétarien équivaut à être ami de la planète.

Cette théorie se base principalement sur le fait que les bêtes australiennes se nourrissent essentiellement de ce qu'elles trouvent dans leurs pâturages, qui contrairement aux cultures agricoles, conservent jusqu'à 80% de la végétation et la faune indigène. Et les bêtes consomment peu ou pas de grains.

La première conclusion qui peut être tirée, en tant que non-spécialiste dans le domaine, est que, afin de protéger l'environnement australien, il vaut mieux consommer d'autant plus de viande.

Quelle conclusion pour la Belgique ?

Compte tenu des différences majeures entre les deux pays, cette thèse ne peut pas être valide en Belgique. L’argument de Mike Archer tient juste pour l’élevage des bovins et la consommation de leur viande, car il ne mentionne pas les autres types de viandes. Alors qu’en Belgique la production de viande de volailles et deux fois plus grande que celle de provenance bovine, selon le rapport de « Statistique annuelle de la production industrielle, 2006-2007 », publié par SPF Economie.

De plus, contrairement au cas de l’Australie, la taille réduite de la surface totale des terres agricoles belges, ne permet pas un système d’élevage de bétail en circuit fermé. C’est-à-dire disposer de terrains de pâturages et d’une production de grains suffisante sans devoir faire appel aux importations. Selon les chiffres publiés par le Conseil de Filière Wallonne Grandes Cultures, en Belgique on produirait 1.9 millions tonnes de blé par an, alors que la quantité nécessaire en alimentation animale et semence serait de 2.4 millions de tonnes, le déficit étant couvert par l’importation.

En conclusion, la thèse de Mike Archer bon argument pour la construction du discours des « carnivores », l’unique faiblesse étant son champ d’application particulier. Ethicien de renom, Peter Singer, dans son livre « La libération animale », dit que « si il y a une gamme de moyens de nous nourrir, nous avons l’obligation de choisir la façon qui provoque le moins de mal inutile aux animaux ». Ceci dit, quelle serait la diète la moins nocive à adopter ? Le débat reste ouvert.

Florin Ovidiu


 
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