AFFAIRE CARLTON, LE PROCES DE L'HYPOCRISIE
Les faits se sont passés en 2011 à Lille, et ont surgit après l’affaire du Sofitel à New York.
Aujourd’hui, tous les acteurs de cette affaire sont attendus au barreau de Lilles, dans la plus grande incompréhension des Français.
On se rappelle tous du jour où DSK s’est fait arrêter pour tentative de viol sur une femme de chambre à New York. Le procès a donné un non lieu, mais la carrière de DSK était déjà finie. Puis vînt le témoignage de Tristane Banon à propos des avances faites par DSK. Comme par magie, quelques semaines plus tard cette fameuse affaire du Carlton se fit connaître.

Sans dire que Dominique Strauss Kahn est un saint, surtout au niveau des mœurs, je dénonce l’acharnement qu’a connu cet homme au détriment de problèmes plus importants.
À l’heure où je vous parle, des centaines de jeunes filles mineures se pavanent dans les rues, qu’elles aient le choix ou non cela n’est pas de notre ressort. Cependant, leur vie est en jeu et le gouvernement ne fait rien. Sans oublier que dans un monde hyper médiatisé, certaines personnalités de tous univers y ont recours. Footballeurs, magistrats, commissaires, célébrités…alors pourquoi ne pas régler le problème une bonne fois pour toute?
Dans les pays où la prostitution est légale et sécurisée, tel que la Belgique, les Pays-Bas ou encore le Luxembourg, une sorte de réglementation existe. L’hygiène y est respectée et les filles ont le choix de leurs clients. En France, il n’y en n’a aucune, au contraire. On traque les « maisons closes » et on ferme les yeux sur les filles qui font le trottoir.
Ce que je dénonce, c’est l’inactivité de la France. En 2015, les lois sur « le plus vieux métier du monde» sont floues. On met des amendes aux usagers, comme pour un excès de vitesse, mais rien n’est fait en amont, pour sauver et réintégrer ces femmes.
Je trouve scandaleux que des patrons de bars et d’hôtels se voient charger de proxénétisme, alors que les filles n’ont pas d’autres choix et que cela les arrangent d’être au chaud et de pouvoir exercer leur métier dans des conditions humaines. Car oui, ce métier peut aussi être un choix de vie, un choix que l’ont devrait respecter.
Alors je le répète, si nous avions mis autant d’efforts dans la réglementation de la prostitution que dans la descente aux enfers de Dominique Strauss Kahn, peut être que ce procès n’aurait jamais eu lieu.
Louis Bonneau.