L'ATHENEE ROYAL LEONARDO DA VINCI FAIT A NOUVEAU PARLER DE LUI
Un élève se fait brutalement agresser par ses camarades avec une batte de baseball, pour avoir défendu Charlie Hebdo”, titraient les journaux belges la semaine passée.

Au lendemain des attentats du 15 janvier à Paris, le professeur d’histoire d’une classe de rhéto de l’athénée royal Leonardo Da Vinci, situé à Anderlecht, choisit d’évoquer avec ses élèves l’importance de la liberté de la presse et de la démocratie. Ce faisant, il condamne ainsi l’attaque terroriste, allant à l’encontre des convictions de certains élèves, qui ont fait circuler une pétition dans la classe. Elle visait notamment à demander le renvoi du professeur d’histoire en question pour “insulte à l’islam”. Amadou a été le seul à refuser de signer cette pétition et à soutenir les idéaux démocratiques de la liberté d’expression évoqués en classe. Malheureusement pour lui, cela ne s’est pas arrêté à sa mise à l’écart du groupe. En effet, plusieurs coups de batte l’ont conduit à l’hôpital avec de nombreux points de sutures au crâne ainsi que des blessures sur tout le corps. Le professeur d’histoire se défend en invoquant une “interprétation de propos” de la part de ses élèves.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que l’établissement fait la une des journaux belges. En 2006, le pays était ébranlé, lorsque le jeune Joe Van Holsbeeck s’est fait poignarder à mort par deux jeunes Polonais qui essayaient de lui voler son mp3. L’un des deux hommes, âgé de 16 ans, était lui aussi élève à l’Athénée Leonardo Da Vinci.
Pour l’attaque qu’a subie Amadou, il s’agit d’un sujet encore délicat, pourtant traité avec banalité par l’école et légèreté par les médias ces dernières semaines. Mais qu’en est-il de la sécurité des élèves, de leur encadrement, de leur éducation. Ce n’est pas la diversité des opinions qui devrait faire débat ici, mais bien le manque d’encadrement des élèves de cet établissement. Comment certains ont-ils pu pénétrer dans une école munis d’une batte, sans que personne ne s’en aperçoive? Comment tout cela a-t-il pu avoir lieu dans l’enceinte d’un établissement sans qu’aucune autorité scolaire n’intervienne? De plus, l’école ne semble prendre aucune mesure rétroactive quant aux faits. Elle n’endosse pas non plus la responsabilité de ces actes, qui se sont pourtant déroulés en son sein, alors que ces élèves étaient sous leur surveillance.
Florin