La Belgique, plaque tournante du terrorisme mondial?
- Antonio Carril
- 21 nov. 2015
- 2 min de lecture
Depuis les récents attentats qui ont touché la France, la Belgique est pointée du doigt comme étant un lieu central, regroupant de nombreux trafiquants et terroristes. Mais cette réputation ne date pas d’aujourd’hui. Alors pourquoi la Belgique ?

Une position géographique centrale En effet, le pays des gaufres et des moules frites se trouve dans une situation idéale : au cœur même de l’Europe (ce n’est pas pour rien que Bruxelles est la capitale de l’Europe), la Belgique peut profiter, via Anvers, de l’un des plus grands ports d’Europe. De plus, son accès est facilité via ses 4 pays limitrophes : France, Luxembourg, Allemagne et Pays-Bas ainsi que par l’espace Schengen.
Un passé houleux
Depuis les attentats des tours jumelles, qui ont touchés la ville de New-York de plein fouet, la Belgique est pointée du doigt par les autorités internationales. Deux jours avant le 11 septembre 2001, les assassins du commandant Massoud, voyageaient avec des passeports belges. Quelques jours plus tard, Nizar Trabelsi, un homme d’origine tunisienne qui vivait en Belgique, était arrêté alors qu’il planifiait un attentat contre une base américaine. En 2005, ce fut une belge originaire de Charleroi, Muriel Degauque, qui devint la première européenne convertie à commettre un attentat-kamikaze en Irak.
Plus récemment, le procès de 46 membres de Sharia4Belgium s’est tenu à Anvers. Cette organisation, qui pour rappel, a pour objectif de transformer la Belgique en un Etat islamique sous le régime de la Sharia. Leur site a d’ailleurs pu mener une propagande djihadiste pendant de nombreuses années avant d’être finalement interdit. Cela leur a permis de devenir l’un des plus grands et importants fournisseurs de combattants à l’Etat islamique. Ce cas montre à quel point il est difficile de concilier le respect de la liberté d’expression et la lutte contre le radicalisme. Cela se traduit par plus d’une dizaine de procès que la Belgique a connu pour des faits de terrorisme islamiste. Compte tenu de la taille du pays, c’est beaucoup plus que la plupart des pays européens.
Un laxisme juridique et judiciaire
La Constitution belge protège la liberté de culte. La plupart des mosquées reçoivent légalement des fonds provenant d'Etats étrangers comme de Turquie, ou d'Arabie saoudite. Beaucoup d'imams ne parlent aucune des langues nationales et les autorités ignorent souvent d'où ils viennent et ce qu'ils racontent.
Pendant trop longtemps, au nom de la liberté religieuse, les autorités belges ont laissé des groupes radicaux se développer. Les rares voix critiques qui tiraient le signal d'alarme étaient accusées de stigmatisation ou «d'islamophobie». Il a fallu d'abord l'attentat de Nemmouche contre le musée juif de Bruxelles, puis - surtout - celui contre Charlie Hebdo et le Bataclan pour que la menace soit, enfin, prise au sérieux.
Le gouvernement belge a décidé de présenter 18 nouvelles mesures afin de lutter contre le terrorisme. http://www.levif.be/actualite/belgique/les-18-mesures-prises-par-le-gouvernement-pour-lutter-contre-le-terrorisme/article-normal-434835.html
Seront-elles suffisantes et plus efficaces ?
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