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Hommage au vieux dégueulasse


Disparu il y a désormais plus de 22 ans, Charles Bukowski, alias Hank, laissa l’Amérique orpheline d’un des plus grands écrivains du 20ème siècle. La tronche burinée par l’acné et l’alcool, éternel amoureux des femmes, il décrivait le monde avec la rage d’une flamme dévorant la nuit. Il brûlait, brûlait de folie et d’amour, de nostalgie d’un temps qu’il ne connaissait pas, il brûlait pour ce monde de sublime connerie qui se dérobait à lui et pour l’espoir qu’il ne savait dompter, mais dont il ornait les courbes de sa plus belle prose.

Il était en feu sans aucune chance, le cœur riant à travers le temps d’insouciances charnelles, tiraillé entre le désir de mourir de ce qu’il aime et la peur de trop aimer la mort. Il trimballait sa gueule cassée de bars en bars, prêt à offrir ce qu’il reste de lui pour un souffle d’éternité, lové entre les jambes d’une tarée alcoolique. Terré sous son costume de misogyne notoire, une arme comme une autre pour empêcher d’être submergé par le monde, il écrivit les plus vibrantes déclarations d’amour à ces bourgeoises, ces dévergondées, ces mères, ces amantes, ces muses, ces catins, celles qu’il a blessées, désirées, et surtout à ces femmes qu’il n’a pas eu le temps d’aimer.

Il est mort d’épuisement, il est mort de la vie.

Au parfait rieur, santé !

-Good night, sweet little motherfucker -


 
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